Mythes et préjugés

1- Pourquoi les femmes retournent auprès de leur conjoint-e- violent-e- ?

A. Parce qu’elle aime être violentée
B. Parce qu’elle a une personnalité faible et sans caractère
C. Aucune de ces réponses

Réponse C. >> Explications

Les femmes restent ou retournent auprès de leur conjoint.e pour des raisons variées et complexes. Elles croient à ses promesses, espèrent les changements chez cette personne qu’elles aiment (parce qu’elles aiment la personne du début de leur relation et semblent parfois la retrouver), se sentent coupables de briser le foyer, ont peur des menaces, n’ont pas les ressources sociales ou économiques pour s’en sortir seules, … 

 

Toute femme peut un jour vivre un épisode de violence conjugale. La violence conjugale commence toujours par une histoire d’amour. Personne n’est à l’abri. Aussi l’agresseur.e est fin.e manipulateur.trice et travaille à ce que sa future victime ne puisse plus se passer de lui/elle. Cette personne se rendra indispensable à sa vie. Il/elle trouve aussi rapidement les vulnérabilités de sa conjointe pour ensuite s’en servir pour la manipuler.  

 

Le fait de vivre le cycle de la violence à plusieurs reprises rend souvent les femmes violentées ambivalentes, ne sachant plus si elles doivent partir ou rester et/ou retourner. Elles partent pour voir si elles peuvent survivre en dehors de ces relations et reviennent pour voir si ces relations peuvent changer. Ce processus évolutif permet aux victimes de finir par résoudre leur situation et sortir du cycle de violence. 

2- Les femmes qui sont victimes de violence conjugale sont souvent dépendantes affectives.

A. Vrai
B. Faux

Faux. >> Explications

Ces femmes vivent dans un cycle de violence conjugale où se côtoie l’agression, la justification et la lune de miel. Au fur et à mesure des agressions, cette femme arrive à voir la violence comme étant normale et même justifiée. Son seuil de tolérance augmente au point où elle ne perçoit plus les manifestations les plus quotidiennes de contrôle.

 

Alors que la dépendance affective est considérée comme un problème de santé mentale. Si l’on dit qu’elle reste parce qu’elle est dépendante, nous induisons que c’est elle qui a un problème, qu’elle doit changer, qu’elle doit travailler sur elle-même, … Et malgré nous, nous suggérons à la femme que son/sa conjoint.e à raison ; que c’est elle le problème, qu’elle n’est pas à la hauteur, … Nous la responsabilisons de la violence vécue. Nous devons rester axer sur LE/La responsable des comportements violents et responsabiliser la bonne personne. 

 

Personne ne mérite de subir la violence. 

3- Les femmes sont aussi violentes que les hommes

A. Vrai
B. Faux

Faux. >> Explications

On entend de plus en plus que les femmes sont aussi violentes que les hommes. Cette fausse perception est induite par les données d’enquêtes populationnelles sur la violence conjugale qui font état d’un pourcentage de victimes similaires entre les 2 sexes. Celles-ci ne permettent pas de connaître la fréquence (donc l’utilisation d’un cycle), l’intention (dans le but de dominer et d’humilier l’autre, obtenir des gains, de défense, …), la gravité et les conséquences de la violence subie.

 

Cette croyance est démentie par des données de sources policières et des services sociaux. Celles-ci mentionnent que 80% des victimes de violence conjugale sont des femmes et ce, depuis des années.

4- Il faut être fou, malade ou en consommation pour violenter sa conjointe.

A. Vrai
B. Faux

Faux. >> Explications​

La violence conjugale est un comportement appris et l’excuse de la maladie ou de la dépendance incite la conjointe à pardonner les agressions mais aussi à prendre soin de l’agresseur.e. Le/la partenaire choisit quand poser ses gestes et adopte des stratégies qui se veulent déstabilisantes pour sa conjointe. Alors, se servir de la consommation, du stress, de sa santé mentale ou physique pour justifier ses actes est pratique. Cela lui permet de se déresponsabiliser.

Source : Site internet : Refuge pour les femmes de l’ouest de l’île

Retour en haut